Mercredi, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est rendu sur une base à Niamey abritant les nouveaux drones français. Cet équipement est censé contribuer à lutter contre le terrorisme au Sahel.
Depuis janvier 2013, l’armée française a déployé certains de ses éléments au Niger dans le cadre de l’opération Serval visant à déloger les islamistes occupant, à l’époque, le nord du Mali. Ainsi, M. Le Drian a visité les installations tricolores dans la capitale nigérienne. Il s’est particulièrement attardé sur le système fait de deux drones Reaper de moyenne altitude et de longue endurance.
D’après une déclaration du ministère français de la Défense, ce système de drone « sera en mesure d’agir dans toute la bande sahélo-saharienne » dès le mois en cours. A noter qu’il s’agit de drones non armés dont la surveillance est le rôle principal. Et d’ajouter, « la France vient ainsi compléter de manière significative ses capacités de renseignement sur ce vaste territoire africain et ces appareils serviront notamment au contrôle de zones et au renseignement contre-terroriste ».
Le ministre français visait donc à s’assurer de l’installation effective du système avant le prochain lancement de son fonctionnement. Pour information, ces drones sont de marque américaine et il donc fallu une autorisation spéciale de l’administration américaine avant leur acquisition par l’Hexagone. Depuis août dernier (date de l’aval de Washington) jusqu’à présent, six spécialistes ont été formés à télécommander ces drones.
Pour Paris, la mise en œuvre de ce système constitue une avancée .La France a accumulé un certain retard dans ce domaine et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Entre 2014 et 2019, son gouvernement envisage de commander quatre systèmes de drones, soit douze vecteurs aériens.