La Tanzanie a décidé de frapper fort pour résoudre son problème de contrebande minier. Pour ce faire, les autorités ont décidé de déployer des inspecteurs à la frontière nord du pays, par laquelle une bonne partie des minéraux transite pour quitter le pays.
Selon les estimations gouvernementales, le pays perdrait environ 9 millions de dollars chaque année suite à ce trafic. Cette opération devra débuter dans les semaines qui suivent et les inspecteurs prendront leurs postes au cours du mois de janvier 2014. Le commissaire adjoint de la région du nord chargé des minéraux a tenu des propos fermes, expliquant que le pays ne lésinerait pas sur les moyens pour mettre un terme, sinon réduire à sa plus simple expression cette pratique illicite qui induit un manque à gagner considérable pour les deniers publics. A titre d’illustration, les enquêtes font état de la présence de 2000 revendeurs dans la région du nord alors que seulement 59 d’entre eux paieraient les différentes taxes dues aux services publics.
Comme pour la plupart des pays africains, le modèle économique tanzanien est basé sur l’agriculture et les mines. Le secteur des services y est peu développé et l’industrie demeure pratiquement inexistante. L’activité agricole permet de nourrir et d’employer la population locale mais son rendement reste faible. Pourtant le secteur minier génère beaucoup de revenus pour une redistribution de richesse très mitigées. Aussi les analystes pensent-ils que l’estimation publique reste sous-évaluée, une prise en charge sérieuse de la contrebande des minerais permettrait de générer beaucoup plus de revenus que prévu. Déjà le secteur reste un grand contributeur des caisses publiques malgré la situation critique qu’il traverse.