De sources concordantes, un calme précaire prévaut en Centrafrique depuis la démission le vendredi 10 janvier dernier de Michel Djotodia, Président de la transition centrafricaine et de son Premier ministre Nicolas Tiangaye.Ces derniers ont, en effet, accepté de démissionner de leurs fonctions sous la pression de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) réunie au Tchad pour un sommet extraordinaire sur la situation en Centrafrique.
Pour l’heure, le processus de succession est enclenché et le président par intérim dispose d’une quinzaine de jours, selon une source proche du dossier, pour mener à bien les consultations qui aboutiront à la désignation du successeur de Michel Djotodia.
Dans le même ordre d’idée, un responsable de ceux qui ,autrefois se faisaient la guerre, à savoir les ex-Seleka et les anti-Balaka, a déclaré que les populations centrafricaines n’ont plus de raison de se faire la guerre.
Même si des scènes de violence et de pillages se poursuivent aujourd’hui en Centrafrique, cela n’empêche pas les appels pressants lancés par le Président intérimaire aux populations déplacées afin que celles-ci regagnent leurs domiciles. De même, les responsables des milices ont fortement encouragé les Centrafricains à vaquer à nouveau à leurs occupations. Cette recommandation intervient après qu’ils se sont mutuellement demandé pardon et formulé leurs regrets auprès de ceux-ci.
En tout cas, la Centrafrique semble avoir évité de justesse un génocide qui aurait été causé par une guerre civile. La vie institutionnelle se réorganise pour le bonheur des populations qui, depuis la prise de pouvoir en mars dernier par la Seleka, n’ont connu que violence et exode. En clair, le pays est en voie de retrouver sa quiétude en raison du départ définitif de Djotodia de la scène et de la vie politique.