Après la victoire vient l’heure de vérité Ceux qui ont travaillé aux côtéx de Hery pour faire de lui le nouveau président malgache attendent désormais de la reconnaissance et leurs dus. Le premier d’entre eux est l’ex-président ayant conduit la transition, Andry Rajoelina. Ce dernier a apporté tout son soutien au nouveau président, ce qui a été sans doute déterminant dans sa victoire face au candidat Robinson.
D’ailleurs, le vice-président du Mapar, parti d’Andry Rajoelina, a marqué le point dans sa dernière allocution en répétant sans cesse: « Le pouvoir, c’est nous … si Hery Rajaonarimampianina est là où il est, c’est parce qu’il est le candidat d’Andry Rajoelina et il le reste ».
Les premières décisions du président élu, montrent clairement qu’Hery est décidé à ne pas jouer le rôle de pantin auquel ont voudrait le confiner.
Dans son discours d’ouverture, le nouveau président a appelé au rassemblement incluant toutes les factions, et serait prêt à travailler avec le camp Ravalomanan, farouchement opposé au clan Rajoelina.
Dès le début de son exercice, Hery démantèle les forces de sécurité présidentielle de son prédécesseur et procède au remplacement du secrétaire général de la présidence. Les analystes pensent qu’à travers ces décisions, Hery veut se défaire de l’emprise de son mentor et pose les premiers jalons de leur éloignement.
Cette émancipation présidentielle ne sera pas facile. Les résultats des élections législatives seront publiés dans les prochaines heures et tous les éléments portent à croire que c’est le parti de Rajoelina qui aura la majorité au parlement, ce qui constitue un autre moyen de pression sur le président.