Le Parlement de la République Démocratique du Congo a adopté, mercredi 5 février 2014, une loi d’amnistie en faveur des rebelles autorisant leur réinsertion sociale.
Saluée par la Communauté internationale, l’adoption de cette loi est un signe positif et une réalisation historique dans la mesure où la loi d’amnistie fait partie des engagements pris par l’Etat congolais en décembre 2013 à Nairobi en vue d’une paix durable dans l’Est du pays. Ainsi, son vote témoigne-t-il de la volonté de l’Etat congolais de progresser vers une plus grande consolidation de la paix.
A rappeler que, réunis à la capitale kenyane après la débâcle des rebelles du M23, le gouvernement congolais et les représentants de ladite rébellion avaient officiellement mis fin aux combats et pris, de part et d’autre, des engagements en vue d’un retour à une situation plus stable et sécurisante dans tout le pays, particulièrement dans l’Est de la RD Congo.
A l’opposé de la Communauté internationale, le Réseau national des (ONG) des droits de l’Homme de la RDC dit « accueillir avec déception et regrets la nouvelle loi ». En effet, celle-ci non seulement exclut l’amnistie pour les crimes internationaux (génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre), mais également banalise les crimes et autres violations graves des droits de l’Homme commis par toutes sortes de milices depuis 2006.
En attendant la promulgation de la loi par le Président de la République, il est à noter que cette décision parlementaire représente une avancée majeure dans le processus de paix mis en œuvre dans la région des Grands Lacs et dont la RDC en est un acteur clé.