C’est aujourd’hui que se tient la première session de l’assemblé nationale malgache. Officiellement, celle-ci a été spécialement uniquement demandée pour le lancement des activités parlementaires avec pour ordre du jour la mise en place du bureau de l’assemble et des commissions. Cependant, la toile de fond de cette manœuvre concerne particulièrement la question épineuse qui risquerait de mener le pays vers une nouvelle crise politique; la désignation du premier ministre.
Selon l’article 54 de la Constitution, le choix du premier ministre reviendrais au parti ou groupement politique majoritaire au sein de l’assemblé. Sans autres précisions, la lecture de cet article a conduit à plusieurs interprétations.
Pour certains, il suffit de conclure des alliances et se présenter en front commun pour ainsi gagner le privilège de présenter un premier ministre. Pour d’autres, l’heure des coalitions est passée, cette disposition parle des alliances formées avant les élections du 20 décembre dernier.
La Haute Cour Constitutionnelle a tranché sur la question en faveur de la deuxième thèse, faisant appel à l’article 72 de la même Constitution. Cette dernière stipule qu’un député n’a pas le droit de changer de parti ou de groupement politique durant l’exercice de son mandat, il garde la couleur du parti pour lequel il s’est présenté. Là encore, la loi parle des individus et non des partis qui font alliance.
Après les élections du bureau, l’opinion pourra déjà avoir une idée sur le profil du groupe qui tiendra la barque au parlement pour les 5 prochaines années. S’il faut s’en tenir à la décision du HCC, c’est le Mapar, parti du président de la transition Andry Rajoelina qui devrait présenter le premier ministre, compte tenu des résultats électoraux.