En visite à Bangui depuis jeudi, François Hollande prévoit faire le point sur ce qui a été accompli en trois mois par l’opération Sangaris afin de mieux fixer ses prochaines missions.
En effet, la France est contrainte de réviser les premiers objectifs de son intervention en République centrafricaine dans la mesure où les violences persistent et l’Administration du pays n’a jusqu’à lors pas repris ses activités. Ces violences ont provoqué une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de milliers de déplacés et entraîné l’exode de dizaines de milliers de civils musulmans terrorisés.
Alors que mercredi, Catherine Samba-Panza recommandait aux forces française et africaine de faire usage du mandat de l’ONU pour mettre hors d’état de nuire certains éléments incontrôlés, le Commandant de Sangaris avait réagi en soulignant que la Centrafrique ne pouvait pas tout attendre de la Communauté internationale.
Autrement dit, les Centrafricains doivent prendre part à la reconstruction de leur pays en collaborant de mieux en mieux avec les forces en présence.
Pour l’heure, ce ne sont que la police et la gendarmerie centrafricaines qui œuvrent avec les militaires français et africains pour sécuriser l’intérieur du pays. Non seulement, ces efforts sont insuffisants à stopper la spirale de violence, mais ils peuvent s’écourter à cause du fait que les agents centrafricains ne perçoivent pas de salaire.
Inquiet, Paris s’interroge sur l’avenir surtout que Sangaris fait face à des difficultés considérables sur le terrain, là où les violences et les assassinats à caractère interreligieux se poursuivent.
La seconde visite du chef de l’Etat français à Bangui intervient dans un contexte plus critique où le soutien à ses troupes fait la différence.