Au Togo, le Collectif « Sauvons le Togo » (CST), mouvement politique et citoyen composé d’organisations de la société civile et de partis politiques, dénonce une nouvelle fois, l’immobilisme politique et l’absence de volonté du pouvoir d’enclencher un dialogue serein et concerté.
Mercredi, il a annoncé une grande marche dans les rues de la capitale Lomé en vue de lancer un avertissement au gouvernement d’honorer ses engagements prévus par l’Accord Politique Global (APG). Cette marche aura lieu le 26 avril courant, à la veille du jour de l’indépendance du Togo, une date stratégique choisie par la coalition de l’opposition.
Lors d’une conférence de presse, le coordonnateur du CST, Me Zeus Ajavon, a déclaré que « le but de cette prochaine mobilisation populaire est de pousser le pouvoir à entamer les réformes politiques et institutionnelles exigées par l’APG et à organiser des élections locales ».
Signé en août 2006, cet accord prévoyait la mise en place d’un Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) permettant des discussions à un plus large niveau sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles avant qu’elles ne soient débattues au parlement. Le but étant de rechercher un consensus global sur les questions d’intérêt national. Malheureusement, après huit ans, rien n’est encore fait dans ce sens.
Suite à une lettre adressée en février par le leader de l’opposition, Jean Pierre Fabre, au chef de l’Etat Faure E. Gnassingbé, celui-ci avait mandaté son Premier ministre pour mener des consultations avec les partis représentés à l’Assemblée nationale. Mais pour le CST, le parlement n’est pas le lieu du dialogue politique consensuel voulu par l’APG. La démarche entreprise par le gouvernement démontre l’absence de volonté politique et le désir du parti au pouvoir de conserver le statu quo jusqu’aux prochaines échéances électorales.