En RDC (République Démocratique Congo), le processus de réconciliation nationale entamé en février dernier, a connu une avancée majeure ce week-end. En effet, samedi dernier, le gouvernement congolais a annoncé qu’une cinquantaine d’opposants allait bénéficier de la loi d’amnistie promulguée en février dernier. Celle-ci couvre les faits insurrectionnels, les faits de guerre et infractions politiques commis entre le 1er janvier 2006 et le 20 décembre 2013.
Parmi les bénéficiaires, figure notamment René Abandi, chef de délégation de l’ex-rebellion congolaise M23 (Mouvement du 23 mars) aux pourparlers de paix. « Il s’est engagé, avec une dizaine d’autres membres du M23, à ne pas récidiver », a annoncé Mme Wivine Matipa, ministre de la Justice.
Outre les membres de l’ex-rebellion du M23, plusieurs autres opposants vont pouvoir bénéficier de cette amnistie .Il s’agit des membres de l’Armée de Résistance Populaire (ARP), ou encore ceux impliqués dans l’attaque de la résidence du chef de l’Etat en février 2011.
« Il y en a beaucoup plus d’anciens opposants qui pourront faire l’objet d’une amnistie mais doivent impérativement remplir un formulaire les engageant à ne plus commettre de délits », a ajouté la ministre de La justice. Les personnes touchées par cette loi sont ainsi liées par leur engagement, et pourront être reconduites devant la justice, en cas de récidive .
Cette vague d’amnistie rentre dans le cadre du processus de réconciliation nationale entamée en RDC, afin de pacifier la riche province du Nord -Kivu.