Les deux sièges de députés réservés à la diaspora lors des élections générales du 13 avril dernier en Guinée Bissau ont été remportés par le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC).
Selon les résultats provisoires publiés par la Commission nationale électorale (CNE), le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap Vert(PAIGC) totaliserait ainsi 57 sièges à l’assemblée nationale. Cependant, ce parti est en perte de vitesse puisqu’il comptait 67 élus dans la précédente législature. Cela est d’autant plus évident, du moment où son principal concurrent, le Parti de la Rénovation Sociale (PRS), qui n’avait que 28 sièges dans le précédent hémicycle, passe toujours selon les résultats provisoires, à 41 députés.
Les résultats définitifs de ces élections, présidentielle et législative, sont attendus pour la semaine prochaine, une fois que les contestations pour irrégularités introduites auprès de la CNE auront été examinées.
Même si le PAIGC reste le grand vainqueur des législatives, les analystes estiment qu’il n’aura pas une très grande marge de manœuvre au niveau du parlement. Par ailleurs, son candidat à la présidentielle, José Mario Vaz affrontera le candidat indépendant Nuno Gomes Nabiam, lors du second tour du 18 mai prochain.
Entre les deux rivaux, rien n’est encore joué. M. Gomes, qui bénéficiait déjà du soutien du PRS lors du premier tour, se trouve dans une situation confortable. Il a multiplié ces derniers jours les contacts avec d’autres partis et anciens candidats.S’il remportait la présidentielle, le
PAIGC, en dépit de sa majorité parlementaire, serait bien en difficulté.
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et le représentant du secrétaire général de l’ONU en Guinée Bissau ont plaidé auprès des partis politiques pour un gouvernement d’union nationale. Mais rien n’est sûr que le PAIGC, vainqueur des législatives, accepte cette proposition.