Les propos tenus par l’administrateur du PNUD en Tanzanie, Madame Helene Clark, auraient soulevé plusieurs réactions au sen de la classe politique du pays. En effet, la Tanzanie est en prise d’une crise politique entre le parti au pouvoir et la coalition de l’opposition. Ces derniers auraient décidé de boycotter les séances plénières à l’assemblée pour exprimer leur mécontentement. Madame Clark a exhorté l’opposition à reprendre place au sein du parlement où elle estime que le débat national prend place. La déclaration a été qualifiée de partisane par les représentants des partis d’opposition avec en tête Mr Freeman Mbowe.
Pour l’opposition, l’administrateur devrait d’abord écouter les deux partis avant de réagir sur la question. Voila pourquoi, l’UKAWA (dénomination de l’opposition), estime qu’il s’agit plutôt d’une tentative maladroite d’influencer l’opinion publique. Dans le cadre de leur mission constitutionnelle, les membres de l’opposition se disent protéger les intérêts de la population. Tout en exprimant leur profonde déception, ils appellent Madame Clark à consulter tous les acteurs concernés parce que le président de la république, son gouvernement et la majorité au pouvoir, lui décrivent un portrait en sa faveur.
L’opposition a également haussé le ton au sujet de la commission Warioba, rappelant qu’elle était l’organe chargé du projet de la révision constitutionnelle et qu’elle seule pouvait s’exprimer aisément sur la question. Cette interpellation s’est adressée à toute personne ou organisme étranger qui s’aviserait de dire un mot sur la question.
Pour les autorités du pays, les propos de madame Clark trouvent tous leurs sens dans un pays qui a choisi le jeu démocratique. Il existe des règles et un cadre pour exprimer les idées des uns et des autres, l’opposition n’a qu’à les comprendre, au lieu de faire blocage des institutions.