Depuis mardi 20 mai, les Malawites élisent leur nouveau président. La présidente sortante, Joyce Banda, partie au début comme favorite, s’est retrouvée éclaboussée par plusieurs scandales. Le principal ayant entaché sa courte gestion de 2 ans, se rapporte au Cashgate concernant le détournement de fonds publics à hauteur de 22 millions d’euros. Le facteur aggravant y afférant est le fait que plusieurs ministres de son gouvernement étaient directement liés à cette affaire. La présidente avait rejeté toute implication après avoir lancé une grande opération de nettoyage dans ses propres rangs.
Néanmoins, elle a le mérite d’avoir réussi à ramener les partenaires européens parmi les investisseurs. En effet, plusieurs bailleurs de fonds avaient décidé de déserter le pays, estimant qu’il y avait du doute dans l’utilisation des fonds publics par le précédent régime. Cependant, bien que les réformes économiques apportées aient séduit les partenaires occidentaux, notamment le Fonds Monétaire International, elles ont eu quelques conséquences négatives sur la situation locale. L’inflation qui en a découlé a encore creusé la baisse du pouvoir d’achat des Malawites dont plus de 50% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour.
Madame Banda est arrivée au pouvoir après le décès de l’ancien président Bingu wa Mutharika. S’il elle remporte ce scrutin, elle pourra bénéficier de la légitimité populaire. Les analystes estiment que les chiffres des résultats électoraux sont serrés et qu’il serait difficile de prévoir l’issue de ces présidentielles. Onze candidats se présentent face à elle et le plus crédible d’entre eux est le frère du défunt président.Il promet de ramener le pays à la stabilité et le développement.