Toujours pointée du doigt par les pays développés, la législation des pays du Sud a toujours fait l’objet de sévères critiques. Certains Etats occidentaux estiment que la loi dans les pays du Sud est en retard sur les grandes évolutions de la société internationale.
Djibouti, petit pays de la corne d’Afrique entend étendre désormais sa législation sur la cybercriminalité. Un projet de loi relatif à ce sujet a été déposé lundi dernier. Il vise la mise en place d’un arsenal de règles pénales contre les auteurs d’actes cybercriminels. Ce projet de loi d’origine gouvernementale et notamment du ministre de la justice Djiboutienne, Ali Farah Assoweh, intervient à la suite des dérives cybercriminelles constatées ces derniers temps à travers le pays. Le gouvernement estime aujourd’hui qu’il faut sanctionner les auteurs de ces crimes et assainir le climat social.
Alors que ce projet de loi est en étude au parlement, les représentants ont évoqué la nécessité d’une campagne d’information et de sensibilisation, en vue de prévenir la population sur les risques encourus désormais pour les actes cybercriminels. De précédentes dispositions pénales prises en 1995 régissaient déjà ce domaine mais leur insuffisance ne permettait pas une meilleure protection des citoyens, des entreprises et même des administrations.
Avec cette extension du domaine de la loi, Djibouti permet de constater une nette évolution de la législation des pays du Sud. Certains analystes se demandent si le prochain pas à franchir ne se rapportera pas à la législation sur les embryons surnuméraires ou sur le mariage pour tous.