Les adjudants chefs Konaté Moussa et Rouamba Innocent, morts au Nord Mali à la suite d’un attentat-suicide survenu le 16 août, ont reçu un dernier hommage de la nation burkinabé, dimanche, à travers son chef suprême le Président Blaise Compaoré.
Membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ces deux soldats ont, d’après les propos du chef de l’Etat, assisté « un pays frère vivant dans une situation de crise ».
Le vécu multiséculaire de ces deux Etats, fait de proximité culturelle, humaine, historique les met devant des responsabilités, à savoir comment construire davantage de stabilité et de paix pour les deux nations. Il leur implique également de s’inscrire dans des perspectives de construction d’une Afrique de l’Ouest plus soudée et plus unie.
Sur les négociations dans la crise malienne, le président du Faso pense qu’ «il n’y a pas de place pour le pessimisme» d’autant plus que les Maliens veulent la paix, la réconciliation et une solution politique à la crise.
Une vision partagée par son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta qui a confié que la visite du Président Compaoré, les 30 juin et 1er juillet 2014, en terre malienne a été « singulière» parce qu’elle lui a permis «d’avancer plus profondément dans l’échange de vues sur le processus qui va ramener le Mali à une paix non conjoncturelle, mais cette fois-ci définitive pour que tous les filles et fils du Mali se donnent la main pour construire ce pays».
Ainsi, en affirmant que son Etat ne peut être en paix si le Mali est en crise, Blaise Compaoré hisse la grandeur de la valeur du sacrifice de ces adjudants pour les deux Nations.