Invité aux Etats-Unis par de potentiels investisseurs, le président ougandais Yoweri Museveni s’est vu refuser, la semaine dernière, une chambre d’hôtel à cause de la politique anti-gay qu’il mène dans son pays. L’affaire est survenue à Irving, dans le comté de Dallas. « Mes services ont fait une réservation d’hôtel, et des homosexuels l’ont bloquée », a-t-il affirmé. Le plus dur dans cette situation est qu’aucun officiel américain n’a présenté des excuses à l’Etat Ougandais pour cet incident.
« Il faudrait comprendre que le monde est devenu une communauté, et que les hommes peuvent se prononcer pour ou contre certaines valeurs, mais la hargne constatée en l’espèce interpelle toute bonne conscience », s’est exprimé un proche du président ougandais.
De toute façon, les manifestants anti-gay ont pu interdire un hôtel à un chef d’Etat, le faisant passer pour un vulgaire individu. Une action que l’on pourrait qualifier d’ingérence dans les affaires d’un Etat. « Mais cela suffira-t-il pour arrêter l’Ouganda dans son élan contre les promoteurs de l’homosexualité et les homosexuels eux-mêmes ? », a-t-il ajouté
La fameuse loi qui avait attiré sur le pays tout le courroux de la critique occidentale, annulée pour vice de procédure le 1er août dernier, ne devrait plus tarder à revenir sur la table des discussions de l’assemblée nationale.Il se peut qu’elle intègre bientôt l’ordonnancement juridique du pays, et cela même si le président, Yoweri Museveni, n’est plus sûr de trouver dans les villes occidentales, une chambre d’hôtel.
« L’Ouganda est une nation souveraine qui croit à certaines valeurs. Et l’homosexualité, quoi qu’on fasse, ne fait pas partie de celles-ci », s’indigne un citoyen de ce pays.