Il y a une décennie, l’Afrique du Sud, pays qui abrite le plus de séropositifs dans la planète, lançait la distribution gratuite des antirétroviraux (ARV). Cette initiative s’est avérée payante aujourd’hui, bien que la nation arc-en-ciel ne soit pas encore sortie de l’auberge concernant le VIH.
Le 1er décembre de chaque année, le monde entier célèbre la journée de lutte contre le Sida. Avant cet évènement, le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est exprimé sur le sujet : « Nous pouvons nous prévaloir de beaucoup de succès (dans le contrôle de l’épidémie du Sida) », avant de reconnaître qu’il « reste un long et difficile chemin à l’Afrique du Sud ». Pour cause, le nombre important de nouvelles infections, particulièrement parmi les jeunes, est préoccupant.
A noter que le pays compte 6 millions de séropositifs, soit plus d’un habitant sur 10.Toutefois, les progrès de l’Afrique du Sud dans la prise en charge de cette maladie sont indéniables. Entre 2000 et 2005, plus de 330 000 séropositifs sont décédés faute de traitement, d’après une publication de l’université de Harvard. Heureusement que dès 2004, les ARV – les médicaments permettant de limiter la transmission du VIH et de ralentir l’apparition du syndrome – ont commencé à être distribués gratuitement. Nonobstant l’hostilité des principales firmes de l’industrie pharmaceutique, les résultats ne se sont pas fait attendre.
Malgré tout, ce système connaît toujours certains problèmes, relatifs, entre autres, à la santé publique, en particulier les pénuries de médicaments, l’ abandon du traitement antirétroviral, l’insuffisance de la prévention (déficits dans la distribution de préservatifs et les lacunes dans l’éducation sexuelle) qui figurent parmi les difficultés rencontrées par l’association Treatment Action Campaign (TAC), qui milite pour l’accès aux traitements.