Bernardino Leon, l’émissaire spécial des Nations unies en Libye, a annoncé en fin de semaine dernière par vidéo-conférence au Conseil de sécurité avoir obtenu l’accord de principe des belligérants dans le pays, pour une nouvelle série de négociations qui doivent débuter le 5 janvier prochain.
Cette date a été confirmée par l’ambassadeur du Tchad à l’ONU Mahamat Zene Charif dont le pays assure actuellement la présidence tournante du Conseil de sécurité. La feuille de route que propose Bernardino Leon pour ces négociations avance comme conditions essentielles un gouvernement d’union nationale, une stabilisation du pays par un cessez-le-feu entre les milices et une nouvelle Constitution. L’émissaire de l’ONU est également déterminé à inclure dans ces nouvelles négociations des membres du CGN (Congrès général national), l’assemblée nationale de Libye qui a été réinstituée à Tripoli malgré l’existence d’un organe législatif issu des élections tenues en juin.
A l’image d’une tentative la semaine dernière d’organiser une rencontre entre les deux gouvernements et les deux parlements qui s’affrontent dans le pays, les efforts de l’ONU pour trouver une solution à la crise politique qui secoue le pays, ont été peu concluants. Depuis qu’une milice a pris le contrôle de la capitale Tripoli en août, la Libye demeure obstinément déchirée.
Et pendant que les efforts se déploient laborieusement pour trouver une solution négociée au conflit, la situation sur le terrain continue à se dégrader. Selon l’ONU, depuis la fin août, les combats ont causé la mort de plusieurs centaines de civils et le déplacement d’environ 120 000 personnes provoquant une grave crise humanitaire. La situation devrait encore s’empirer avec l’ouverture de nouveaux fronts pour le contrôle de sites pétroliers dans l’est et gaziers dans l’ouest.