Au cours de l’année dernière, le braconnage des rhinocéros en Afrique du Sud a battu un triste record. Pas moins de 1 215 bêtes ont été victimes de ce sombre phénomène. Ce qui a poussé le ministère sud-africain de l’Environnement à tirer la sonnette d’alarme.
En fait, les rhinocéros sont ciblés par les braconniers à cause de leurs cornes qui auraient des vertus médicinales. Pourtant, il n’en est véritablement rien, ces cornes étant essentiellement composées de kératine, une matière que l’on retrouve également dans les ongles ou les cheveux humains. N’empêche, la demande de cornes fraîches de rhinocéros, que l’on utilise en médecine ou comme aphrodisiaque notamment en Asie, ne cesse de croître d’année en année.
En toute logique, le braconnage s’accroît également, particulièrement en Afrique du Sud, pays qui abrite le parc Krueger qui contient environ 80 % de la population mondiale de rhinocéros. Ainsi, d’après des statistiques rendues publiques par le ministère de tutelle, 1 215 rhinocéros ont été braconnés en 2014 dans la nation arc-en-ciel .Des chiffres constamment en hausse comparativement à 2007, « rien » que 13 rhinocéros ont été tués dans ce pays. Moins de dix ans après, c’est quasiment le centuple d’animaux qui sont victimes du braconnage.
De son côté, la ministre sud-africaine de l’Environnement Edna Molewa a évoqué les dispositions prises par le gouvernement pour combattre ce phénomène. Dans ce cadre, un programme de déplacement des animaux vers des zones plus sécurisées a été initié en août dernier.
Plus précisément, « 56 rhinocéros ont été déplacés hors du parc Krueger vers des zones sous protection intensive au cours du dernier trimestre 2014 », a indiqué le ministère par voie de communiqué. Dans le même registre, une centaine de rhinocéros a été évacuée vers des pays limitrophes en collaboration avec des gouvernements locaux ou grâce à des partenariats privés. Dans ce programme de lutte contre le braconnage, l’Afrique du Sud a intensifié sa collaboration avec la police internationale, les agences de renseignement et les ONG de lutte pour la préservation de la vie sauvage.