Les acteurs du monde agricole et ceux de la décentralisation ont eu, depuis jeudi, d’intenses échanges dans le but de réorienter le FADEC (Fonds d’appui au développement des communes) vers l’agriculture. Ce budget traduit la volonté des autorités béninoises de mieux organiser l’affectation et la gestion des subventions attribuées aux Communes.
Le FADEC-Agriculture a pour objectif majeur la réalisation d’infrastructures susceptibles de contribuer au développement des filières agricoles. Il dispose de deux volets : une dotation non-affectée que les Communes sont libres d’utiliser pour réaliser des investissements qui relèvent de ses compétences et une autre, orientée vers des investissements dans un secteur spécifique.
« Le développement agricole se fera à partir du niveau local ou ne se fera pas », martèlent les responsables du secteur. Autrement dit, dans l’optique de replacer l’agriculture au cœur du développement du Bénin, la prise en compte des facteurs locaux est plus que nécessaire pour l’épanouissement de l’activité et le bénéfice de la population.
En effet, le secteur agricole est caractérisé par la prépondérance des investissements de type familial avec quelques initiatives d’implantation de fermes modernes par des promoteurs privés. Ces initiatives sont encore peu nombreuses et les raisons qui les sous-tendent sont diverses, entre autres, la dégradation des terres, le faible niveau d’aménagement des exploitations, non maîtrise de l’eau.
Hormis ces problèmes, l’enclavement des zones de production, l’impraticabilité du grand nombre des pistes, l’absence de magasins de stockage et de marchés aménagés, constituent autant de blocage pour l’accès des produits agricoles aux marchés locaux et extérieurs.
Ainsi, la rencontre des acteurs agricole puise-t-elle sa pertinence dans la nécessité de repenser la mise en œuvre du FADEC afin de le faire participer au développement socio-économique du pays.