Mardi, la compagnie nationale d’électricité sud-africaine, Eskom, a, de nouveau, perdu un de ses dirigeants, en la personne de Zola Tsotsi, président de son conseil d’administration en présentant sa démission.
Actuellement, cette société est sujette à de multiples critiques à cause des coupures d’électricité à répétition. Comme si cela ne suffisait pas, Eskom a perdu, ces derniers temps, de nombreux cadres. Raison pour laquelle il a fallu plusieurs délibérations au conseil d’administration d’Eskom pour accepter la démission de Zola Tsotsi. Par la suite, ce dernier et le conseil d’administration,d’après un communiqué, se sont concertés pour trouver des orientations contribuant à l’avancement d’Eskom. Jusqu’à nouvel ordre, c’est Ben Ngubane qui assurera l’intérim. D’après le quotidien économique Business Day, M. Tsotsi n’inspirait plus confiance à ses pairs et aurait pu faire l’objet d’un vote de censure.
Certains médias indiquent que l’ex-président du conseil d’administration d’Eskom entretenait des relations tendues avec la ministre de tutelle, Lynn Brown, chargée des Entreprises publiques. A ce propos, M. Tsotsi avait déclaré dans la presse avoir l’appui du chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma. Mais, la présidence a démenti publiquement lundi les déclarations du démissionnaire. Dans ce même cadre, le conseil d’administration d’Eskom avait suspendu quatre responsables il y a, à peine, deux semaines ; le temps d’enquêter sur les difficultés et la gestion de cette compagnie.
Entre temps, les problèmes techniques d’Eskom ne trouvent pas de solutions. Ses centrales électriques – presque toutes à charbon sauf la centrale nucléaire de Koeberg – ne produisent pas suffisamment d’électricité. En ce moment, deux centrales géantes à charbon, d’une puissance attendue de 4 800 Mégawatts (MW) pour chacune, sont en cours de construction à Medupi et Kusile (nord). Mais, ces deux projets ont d’ores et déjà accumulé d’importants retards pour leur mise en marche.