Sur invitation du gouvernement chinois et dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale, Dr. Fatma Habib, ministre de l’Elevage, a effectué récemment une visite en Chine, jugée fructueuse selon ses propos.
La Mauritanie compte parmi les plus grands pays Sahéliens exportateurs de bétail. Un important potentiel de production lui permet de couvrir sa consommation interne en viande estimée à 24 kg par an et par habitant, et d’exporter son excédent de viande vers les pays limitrophes. Les productions animales (lait, viande, cuirs et peaux) assurent une importante contribution à la croissance économique et en conséquence à la réduction de la pauvreté.
Malgré tout, ce sous-secteur est resté longtemps marginalisé par les pouvoirs publics et les partenaires au développement tout en demeurant peu intégré à l’économie nationale et à son environnement régional et international. Sa faible vocation à l’exportation prive le pays d’importantes rentrées de devises, eu égard au potentiel exportable du cheptel et à la forte demande extérieure.
Quant à la Chine, elle se positionne comme un leader mondial en la matière depuis les années 80. En effet, le secteur de l’élevage s’est développé rapidement au cours des deux dernières décennies et a dominé la « révolution de l’élevage » en termes de taille et de taux de croissance à l’échelle globale. La production totale de viande a quadruplé au cours des vingt dernières années. Il y a également eu des changements significatifs dans la structure des exploitations d’élevage et dans la répartition géographique et la composition du cheptel de base.
Le parcours agricole de ces deux Etats, aussi distinct soit-il, leur permet de s’accorder pour offrir un meilleur avenir à l’élevage dans leur territoire respectif.