Suite à l’éboulement d’un site aurifère le 30 avril dernier à 5 km de Djibo, les autorités locales se sont mobilisées non seulement pour établir le bilan, mais également pour retrouver d’éventuels survivants toujours sous les décombres.
L’exploitation minière à petite échelle est devenue une activité en pleine expansion dans de nombreux pays africains.
En effet, le développement de cette activité a pris une telle dimension, qu’elle a amené aussi bien les instances internationales que les instances régionales, sous-régionales et nationales africaines à s’y intéresser. Ceci s’est concrètement traduit par la tenue de nombreuses réunions et la réalisation de plusieurs études, allant des aspects législatifs, réglementaires qu’organisationnels.
Le Burkina est, certes, l’un des pays les plus pauvres du monde, mais son sous-sol contient divers minerais qui intéressent l’industrie mondiale. Ces minerais sont souvent sans retombées économiques sensibles pour la population locale.
Ainsi, l’exploitation artisanale de l’or, présent sur une bonne partie du territoire, a développé des pratiques désastreuses pour les hommes et pour l’environnement. Problèmes sociaux, enfants non scolarisés, accidents, intoxications, pollutions…. La ruée vers l’or fait des ravages.
Par exemple, dans le contexte de notre article, les populations riveraines et les sapeurs-pompiers ont retiré sous les décombres deux corps, mais une trentaine d’ouvriers reste introuvable, selon les témoins.
De sources concordantes, une délégation gouvernementale effectuera, ce lundi 4 mai 2015, un déplacement sur les lieux afin d’apporter son soutien aux familles durement éprouvées par ce drame.
Quoiqu’il en soit, les risques liés à l’exploitation artisanale des mines d’or sont énormes ; d’où l’interpellation des autorités gouvernementales auprès des populations sur la nécessité de respecter la réglementation en vigueur en la matière.