La Banque mondiale a récemment accordé un crédit de 60 millions de dollars au gouvernement Ghanéen, pour venir à bout des récurrents problèmes d’électricité que connaît le pays. Ce financement, accordé intervient quelques jours après des manifestations contre les délestages répétés, qui se sont déroulées sur les artères de la capitale, Accra. Les manifestants exigeaient une meilleure distribution de l’énergie électrique dans le pays.
Le slogan de la marche était «Bring back our light ». Le crédit accordé par la Banque mondiale (BM), a été facilité par le Conseil des administrateurs de la BM et l’IDA. Et, en plus de ce crédit, un financement supplémentaire est prévu pour le projet de développement de l’énergie et son accès.
Ce projet évalué à 90 millions de dollars a été approuvé par la Banque mondiale en juillet 2007 avec un montant additionnel de 70 millions de dollars (approuvés en juin 2012). Actuellement, le Ghana est victime d’une crise de l’électricité, populairement appelée «DUMSOR». Ce déficit d’énergie s’explique entre autres par le faible niveau des trois barrages hydro-électriques au Ghana : le barrage d’Akosombo, le barrage de Bui et le Kpong barrage. Et, le faible niveau de ces barrages résulte des faibles précipitations de l’année dernière et principalement de la chute dans le flux de l’eau de l’amont, suite à la construction de barrages au Burkina Faso, sur une importante source d’eau du lac Volta. Les entreprises privées au Ghana sont les premières victimes de ces délestages répétitifs. Une récente enquête de l’Institut de statistique, de la recherche sociale et économique (ISSER), a révélé qu’en 2014, les délestages ont fait perdre au Ghana environ un milliard de dollars.