Après avoir dénoncé ce lundi la situation politique au Burundi, l’union européenne a menacé de sanctions ciblées les responsables d’actes de violences et de répression ou ceux qui y entraveraient la recherche d’une solution politique.
L’impasse politique au Burundi, la dégradation de la situation sécuritaire et économique, comportent des effets graves pour la population et des risques pour la région toute entière, indiquent dans un communiqué les ministres des Affaires étrangères de l’UE, réunis à Luxembourg.
L’UE s’est dite déterminée à adopter, le cas échéant, des mesures restrictives ciblées à l’encontre de ceux dont l’action aurait conduit ou conduirait à des actes de violence et de répression, à de graves violations des droits de l’homme, et/ou entraverait la recherche d’une solution politique.
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a été chargée d’initier un travail préparatoire sur les sanctions pouvant être retenues contre des dirigeants Burundi.
L’UE exprime sa forte préoccupation quant au nombre de victimes et aux cas de violations graves des droits de l’homme depuis le début de la crise dans ce pays, notamment les abus attribués aux forces de sécurité et membres des Imbonerakure qualifiés par l’ONU de milices du parti au pouvoir, indiquent les ministres dans leurs conclusions.
Les diverses violences liées à la contestation ont fait au moins 70 morts, selon une organisation burundaise de défense des droits de l’homme.