Le groupe sidérurgique indien ArcelorMittal s’apprête à licencier 450 personnes au Liberia pour compenser ses pertes consécutives à la chute mondiale des prix du minerai de fer, a annoncé jeudi, Hesta Baker Pearson, une porte-parole du Groupe.
La direction locale du groupe, qui possède la mine de Tokadeh (nord), a organisé une rencontre avec les syndicats pour discuter de ces licenciements qui doivent intervenir avant la fin de l’année, a indiqué Pearson, expliquant cette décision par «la baisse constante des prix du minerai de fer sur le marché mondial».
Le ministre libérien des Finances, Amara Konneh, a indiqué à la presse qu’ArcelorMittal vivait « des temps difficiles » vu que le groupe ne fait pas de bénéfices, estimant que l’entreprise «n’a pas d’autres solutions que d’alléger son fardeau».
ArcelorMittal subit de plein fouet les conséquences de la chute de la demande provenant de Chine, accentuée parl’effondrement des cours du minerai de fer, tandis que ses infrastructures en surcapacité de production cherchent des débouchés sur le marché mondial avec un acier à des prix moins élevés.
Au troisième trimestre, le groupe a replongé dans le rouge avec des pertes nettes de 711 millions de dollars contre un bénéfice de 22 millions de dollars sur la même période l’année dernière.
Sur les neuf premiers mois de l’année 2015, les pertes enregistrées atteignent déjà 1,26 milliard de dollars, soit près de dix fois plus que l’an dernier à la même période.
Le groupe sidérurgique avait interrompu ses projets d’extension de ses mines de minerai de fer en août au Liberia, après l’évacuation de ses employés en raison de l’épidémie d’Ebola qui avait frappé ce pays. A l’époque, ArcelorMittal avait assuré qu’il espérait reprendre rapidement les travaux pour tripler la production à 15 millions de tonnes d’ici la fin 2015. Mais selon les médias locaux, l’activité de la mine sera gelée en janvier en raison de la saison des pluies.