Un millier de personnes assistent à une cérémonie organisée en hommage aux victimes de l’attaque contre l’hôtel Radison Blu à Bamako, mercredi, troisième et dernier jour de deuil national.
Les yeux cachés derrière des lunettes fumées, très ému, le président Keïta s’avance vers les corps recouverts d’un linceul: trois employés, dont une femme, et deux gardiens. « Aujourd’hui, il n’y a pas de discours. Nous sommes là pour accepter la volonté de Dieu, qu’il les accepte dans son royaume », déclare-t-il en langue locale bambara.
Le 20 novembre, l’hôtel a été attaqué par des hommes armés qui y ont retenu environ 150 clients et employés pendant près de neuf heures. L’attaque, qui a fait 20 morts, outre les deux assaillants tués, a été revendiquée par au moins deux groupes jihadistes qui s’activent au nord et au centre du Mali.
Les autorités de Bamako ont prévu un imposant dispositif sécuritaire autour du Radison Blu, où se son positionnés des militaires armés sur les étages des immeubles environnants. Accroupis au centre de la place, des dignitaires religieux récitent des versets du Coran pour le repos de l’âme des disparus.