Après l’épisode du mandat d’amener délivré à son encontre à Paris dans le cadre d’une plainte de Michel Gbagbo, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro est aujourd’hui confronté à un nouvel épisode judiciaire avec l’émission par le Burkina Faso d’un mandat d’arrêt contre lui.
La justice burkinabè a émis « au mépris des règles » un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, a affirmé ce lundi, la présidence ivoirienne qui promet de « régler cette question par la voie diplomatique dans le respect des accords qui nous lient, afin d’éviter tout différend entre nos deux États ».
« La République de Côte d’Ivoire a reçu d’Interpol-Côte d’Ivoire un mandat d’arrêt international, transmis par Interpol-Burkina Faso, à l’encontre de Guillaume Kigbafori Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire », souligne un communiqué de la présidence ivoirienne.
Les autorités d’Abidjan « s’étonnent que ce document, qui vise le président de la deuxième Institution (…) ait été émis au mépris des règles et des us et coutumes en la matière ».
La justice du Burkina Faso a lancé vendredi un mandat d’arrêt international contre Soro dans le cadre de l’enquête sur le putsch raté du 17 septembre et d’une affaire d’écoutes téléphoniques qui le compromettrait avec Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères burkinabè sous le régime de Blaise Compaoré.
Le 16 septembre, des soldats du RSP avaient pris en otage le président de transition à Ouagadougou, Michel Kafando et le gouvernement avant de proclamer le coup d’État le lendemain. La mobilisation des citoyens et de l’armée loyaliste ainsi que la pression de la communauté internationale ont fait avorter le putsch, une semaine plus tard.
Bassolé a été interpellé à son domicile le 29 septembre et inculpé de « haute trahison », « attentat à la sûreté de l’Etat » et « collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure » au Burkina Faso.