Plusieurs experts en énergie des onze pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sont en conclaves depuis ce jeudi à Libreville, la capitale du Gabon, pour trouver des solutions au déficit énergétique que connaît la région malgré son énorme potentiel.
Selon les organisateurs de cette rencontre, les assises de Libreville constituent une occasion pour les experts d’échanges ouverts et de partage d’expériences sans restriction. A l’issu de cette rencontre, les participants adopteront des approches stratégiques efficaces pour faire face aux défis énergétiques inhérents à leur région.
L’Afrique centrale est dotée du plus grand potentiel hydroélectrique du continent avec 650.000 GW/an. Cette région de l’Afrique dispose également d’autres ressources primaires notamment la biomasse, le solaire, l’éolien, le gaz et le pétrole.
Cependant, malgré tout cet énorme potentiel, l’Afrique centrale demeure la partie la moins électrifiée de toutes les sous-régions africaine.En dépit des initiatives isolées mis en œuvre au niveau de la région pour améliorer l’accès à l’électricité, seulement 23% de la population de Communauté était desservie en électricité, en 2010.
En avril 2003, l’option « Energie » des leaders de la CEEACs’est matérialisée par la création du pool Energétique d’Afrique Centrale (PEAC), et plus tard par l’adoption du Code du marché de l’électricité en 2009 et l’adoption du livre blanc du secteur de l’énergie de la CEEAC /CEMAC en mai 2015 par les chefs d’Etats et du gouvernement de la CEEAC.
Rappelons qu’en Afrique centrale, le taux annuel de production d’électricité est d’environ 4% contre 60% en Afrique australe, et le taux de consommation par habitant se situe aux alentours de 109 kWh/an contre 740 en Afrique du Nord et 1.600 en Afrique australe.
Le taux d’électrification dans la région est d’environ 13% contre 90% en Afrique du Nord, et qualité des services dans la zone CEEAC est caractérisée par des délestages intempestifs.