La liquidation judiciaire de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir), a été confirmée ce mercredi par la Cour d’appel de Casablanca.
La Cour d’appel de commerce de Casablanca a confirmé ce mercredi 1er juin la liquidation judiciaire de la Samir, filiale du groupe saoudien Corra, appartenant à l’entrepreneur Mohammed Hussein Al-Amoudi, a précisé Abdelkbir Tabih, avocat du groupe Corral.
Etant soumise à moult difficultés financières et à l’arrêt de production depuis la mi-2015, la Samir a été placée le 21 mars dernier en liquidation judiciaire avec continuation d’exploitation pour une période de trois mois par une décision du Tribunal de commerce de Casablanca.
La Samir, unique raffineur au Maroc, est lourdement endetté. Ses arriérés auprès de la douane et du fisc marocain s’élèvent à 13 milliards de dirhams (près de 1,2 milliard d’euros), et sa dette bancaire et obligataire dépasse les 20 milliards de dirhams, dont une grande partie contractée auprès du groupe Banque centrale populaire.
Durant une audience du 7 mars dernier devant le Tribunal de commerce de Casablanca, le management de la Samir avait présenté un plan de redressement, prévoyant, entre autres, l’injection de 6 milliards de dirhams dans le capital de la compagnie (environ 536 millions d’euros) entre 2016 et 2019.
Cependant, Corral dispose d’un dernier recours, devant la Cour de cassation du Maroc, la plus haute instance judiciaire du royaume, a précisé Me Abdelkbir Tabih, avant d’ajouter que pour l’instant le groupe n’a pris aucune décision par rapport à cette éventualité.