Le président sénégalais, Macky Sall, n’exclurait pas la possibilité de libérer Karim Wade, ancien ministre et fils de son prédécesseur, condamné en mars 2015, à six ans d’emprisonnement et plus de 210 millions d’euros d’amende, pour enrichissement illicite.
Le Chef de l’Etat sénégalais aurait évoqué le sujet ce mercredi, devant d’influents chefs religieux musulmans à Dakar.
Les spéculations sur une libération anticipée de Karim Wade, en détention depuis plus de trois ans, vont bon train à Dakar, depuis de récentes déclarations du chef de l’Etat, rapportées par la presse locale.
«Quand vous me demandiez de libérer Karim Wade, la procédure était déjà enclenchée. Et si je l’avais libéré, les gens allaient le voir d’une autre manière. Maintenant que la justice a fini son travail et qu’il est déjà condamné, je suis le seul à pouvoir décider de sa sortie de prison. J’ai décidé de le libérer et je ne compte pas revenir sur ma décision», aurait déclaré le numéro un sénégalais, lors d’une rencontre avec des chefs religieux musulmans.
Le sujet fait couler beaucoup d’encre dans la presse locale ; certaines annonçant même cette libération avant la « Korité » appellation au Sénégal, de la fête de la fin du Ramadan (autour du 6 juillet); cette période étant connue comme étant celle des clémences dans les pays musulmans.
Du côté de la présidence, l’on se garde de tout commentaire sur le sujet. Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012), a été reconnu coupable par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), une juridiction spéciale. Il était accusé d’avoir illégalement acquis un patrimoine valorisé à 178 millions d’euros (sociétés au Sénégal et à l’étranger, comptes bancaires, propriétés immobilières, voitures…) lorsqu’il était conseiller puis ministre de son père, ce qu’il nie.