Le 27ème sommet de l’Union africaine s’est achevé ce lundi à Kigali, sans l’élection d’un nouveau président à la tête de la Commission de l’UA.
Aucun des trois candidats (Botswanais, Equato-guinéen et Ougandais) qui postulaient à la succession de Dlamini Zuma, n’aura obtenu la majorité requise, soit deux tiers des voix.
Une situation qui s’explique, selon des sources proches du sommet, par le fait que pour beaucoup de chefs d’Etat africains, les trois candidats en lice manquaient d’envergure. Dès le 4 juin dernier, lors d’un sommet à Dakar, les pays de la CEDEAO avaient demandé dans un communiqué, un report du scrutin. C’est logiquement donc qu’on assistera, lors du sommet de Kigali, à un bras de fer entre les partisans et les opposants à un report.
Ce bras de fer s’est cristallisé lors d’une réunion des chefs d’Etat à huis- clos le 17 juillet dernier, lorsque la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a demandé la parole à ce sujet au nom des pays en faveur d’un report, et qu’Idriss Déby, l’actuel président de l’Union africaine, a refusé de lui accorder la parole. Outrés, plusieurs chefs d’Etat ont même envisagé de quitter le sommet. Le président ivoirien Alassane Ouattara ne s’est d’ailleurs pas rendu dimanche soir, au dîner des chefs d’Etat.
Le bras de fer s’est donc de nouveau imposé lors du vote, avec au moins quatre tours sans majorité.
Au final, au dernier tour, la dernière candidate, la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi, a aussi été écartée, avec seulement 23 voix en sa faveur et 28 abstentions. C’est donc une victoire du camp du report du scrutin.
L’élection du successeur à la Sud-Africaine Enkhosazana Dlamini-Zuma est donc reportée au prochain sommet de l’Union en janvier 2017. Les chefs d’Etat ont décidé d’ouvrir la liste à de nouveaux candidats qui vont s’ajouter aux trois existants.