Ça piétine dans le procès de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, poursuivie pour crimes contre l’humanité. Alors que les audiences devaient reprendre ce jeudi, l’accusée a refusé de comparaître, en guise de protestation contre la non-comparution en tant que témoins, de plusieurs personnalités ivoiriennes.
dans ce procès qui dure déjà depuis 5 mois, c’est le second refus de comparaitre qu’affiche l’ancienne dame de fer de la Côte d’Ivoire, après celui du 25 octobre dernier.
Le juge Boiqui Kouadjo a donc décidé de suspendre l’audience et a demandé à un huissier de transmettre une sommation à Mme Gbagbo, afin qu’elle se présente au procès le 16 novembre prochain. «Après sommation, si l’accusée ne se présente pas, le président de tribunal peut décider de la faire comparaître manu militari, à l’instar de Hissène Habré », a prévenu le procureur général Aly Yéo.
«Le juge peut aussi estimer qu’il n’est pas nécessaire de la faire venir manu militari. Il se contentera de ses déclarations et le procès continuera », a ajouté Aly Yéo.
En début de semaine déjà, le procès avait déjà été bloqué pendant plusieurs heures, la défense campant sur sa position de voir comparaître des personnalités ivoiriennes, au rang desquelles l’on retrouve l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre, Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre, Charles Koffi Diby, l’ex-patron de l’armée, le général Philippe Mangou et le directeur général de la police, Brindou M’Bia.
Mme Gbagbo est poursuivi dans ce nouveau procès, pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara – le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010 -, dans la sanglante répression des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées.