Le chef de fil de l’opposition en République Démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi a tiré sa révérence ce mercredi à Bruxelles, où il s’était rendu depuis la semaine dernière, pour des raisons de santé.
D’après le secrétaire général adjoint de son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) qui a annoncé la nouvelle à la presse, le vieil opposant est mort d’une embolie pulmonaire.
Alors que la classe politique congolaise était encore en pleine négociations sur les conditions d’application de l’accord de sortie de crise signé le 31 décembre dernier, Etienne Tshisekedi avait été obligé de s’absenter du pays, pour des raisons de santé. «Il n’est pas mourant, mais il doit partir pour un contrôle médical à Bruxelles», rassurait, il y a huit jours, la famille Tshisekedi. Mais au sein de l’UDPS, de hauts cadres avaient émis des inquiétudes sur la fragilité de l’état de santé de celui qu’ils appellent affectueusement, «le vieux».
Concurrent malheureux du président sortant Joseph Kabila, à la présidentielle de novembre 2011, l’opposant historique du régime Kabila s’en va au moment où le pays vit un tournant décisif de son histoire politique.
Après l’expiration du mandat du président Kabila, la majorité et l’opposition ont signé, le 31 décembre 2016, un accord politique destiné à mettre en place un régime de transition politique, jusqu’à l’organisation du scrutin présidentiel, à la fin de cette année.
Mais les négociations sur l’application de cet accord, et très concrètement sur le partage des postes au sein du gouvernement, n’ont toujours pas abouti. Ces négociations étaient en cours, quand l’opposant âgé de 84 ans, quittait Kinshasa le 24 janvier dernier, pour aller se faire soigner en Bruxelles.