Le personnel de l’université publique de Brazzaville, observe depuis hier mercredi, trois journées «Université morte», afin de réclamer de meilleures conditions de travail et des augmentations salariales.
«Le collège intersyndical décide de l’observation de trois journées université morte les 12, 13 et 14 avril pour marquer l’indignation de la communauté universitaire face au traitement dont elle est l’objet de la part de la tutelle », lit-on dans une déclaration de la centrale syndicale.
Depuis ce mercredi donc, aucun cours n’a été dispensé dans les onze établissements que compte la seule université publique du Congo, fondée en 1971. Les administrations de l’université sont également restées fermées.
Les syndicats dénoncent notamment le décalage de dates de paiement des salaires des agents de l’université avec ceux de la fonction publique, et le retard dans l’exécution du budget de fonctionnement de l’université, qui s’élève officiellement à 900 millions de francs CFA par trimestre. Ils déplorent également « le non-paiement des heures complémentaires ».
De son côté, le personnel non enseignant réclame le paiement des « heures supplémentaires » effectuées pendant la surveillance des examens.
« Nous n’avons pas voulu observer une grève générale illimitée. Nous ne voulons pas pénaliser les étudiants. Notre mouvement est l’expression d’une indignation pour attirer l’attention des autorités face aux problèmes récurrents que connaît notre université », a tenu à préciser, Jacques Moussiéssié, du syndicat des enseignants du supérieur (Synesup).