Le pape François est attendu ce vendredi en Egypte, pour une visite de 27 heures, une visite qui intervient dans un climat assez tendu pour la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient, les coptes d’Egypte, ciblés tout récemment, par deux attaques jihadistes meurtrières.
Pour l’occasion, toutes les églises d’Egypte ont été placées sous haute surveillance, dans la crainte d’un attentat durant le voyage du pape, dont les déplacements seront ultra-sécurisés, selon des sources sécuritaires égyptiennes.
Le pays est d’ailleurs sous état d’urgence après deux attaques contre des églises coptes qui ont fait 45 morts le 9 avril, revendiquées par le groupe jihadistes Etat islamique (EI).
« S’il vous plaît, priez pour mon voyage demain comme pèlerin de paix en Egypte », a écrit ce jeudi, le souverain pontife sur son compte twitter.
Au Caire, une rencontre entre le Pape François et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, est prévue au palais présidentiel. Mais le temps fort de la journée, sera sans doute l’accolade entre le souverain pontife argentin et le grand imam de la mosquée d’Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayeb, avant de prononcer un discours lors d’une «conférence internationale de paix », organisée par la vénérable institution islamique.
Cette conférence est l’occasion pour le pape de réchauffer dix ans de relations glaciales entre Al-Azhar et le Vatican, qui s’étaient crispées après des propos controversés du pape Benoît XVI, semblant associer islam à la violence, dans son discours de 2006 à Ratisbonne (Allemagne).
En Egypte, la menace terroriste est omniprésente, les jihadistes s’étant engagés à multiplier les attaques contre les coptes, majoritairement orthodoxes, qui représentent environ 10% des 92 millions d’Egyptiens. C’est donc en qualité d’ambassadeur de la paix, que le pape catholique appellera à la tolérance, lors de son séjour égyptien.