Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe a fait l’éloge de son pays ce jeudi, au Forum économique mondial sur l’Afrique, réuni à Durban en Afrique du Sud, affirmant que son pays est «le plus développé d’Afrique, après l’Afrique du Sud».
«Je voudrais savoir quel pays à le niveau de développement que nous avons atteint au Zimbabwe », a insisté le vieux Mugabe, citant notamment son niveau d’éducation.
Interrogé lors d’une discussion sur les Etats «en échec», Mugabe soutient qu’au Zimbabwe «… Nous ne sommes pas un pays pauvre et nous ne pouvons pas être un état fragile (…) Je peux considérer l’Amérique comme fragile, ils se sont mis à genou devant la Chine».
Et pourtant, le Zimbabwe fait partie des pays les plus pauvre d’Afrique, avec près de 90% de la population active officiellement au chômage, et 80% du budget de l’État qui sert à payer ses fonctionnaires.
Le pays se débat depuis le début des années 2000, pour sortir du marasme économique. Une funeste réforme agraire et financière dévastatrice, a plongé ses 15 millions d’habitants dans le chômage de masse et la plus extrême pauvreté.
A 93 ans, le président Mugabe, qui règne en maître absolu sur Zimbabwe depuis son indépendance en 1980, a claire exprimé son intention de briguer un nouveau mandat en 2018.
Lors de la même discussion ce jeudi, la directrice exécutive d’Oxfam Winnie Byanyima, a accusé, sans les nommer, les dirigeants autoritaires d’Afrique, d’être responsables des difficultés du continent noir.
« Nos dirigeants disent que nous sommes riches, développés, que nous avons des ressources, mais le peuple ne voit rien de tout ça… Donnons-nous une chance, il est important d’avoir des élections libres et transparentes », a-t-elle déclaré.