Le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés sont parvenus à un accord de paix ce lundi à Rome, en Italie, sous la houlette de la communauté catholique de Sant’Egidio.
Selon les termes de l’accord, les parties s’engagent notamment à un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire centrafricain, « sous le contrôle de la communauté internationale ».
L’accord met également en place un canal de communication régulier entre l’organisation Sant’Egidio, basée à Rome, et les Nations unies. Cette collaboration rendra les deux institutions « plus fortes », selon le président de Sant’Egidio, Marco Impagliazzo.
Ce dernier a d’ailleurs évoqué devant le Conseil de sécurité de l’ONU ce lundi, les efforts en cours pour persuader certains des 14 groupes armés en Centrafrique d’abandonner le conflit armé pour se joindre à des négociations. «Ces efforts pourraient payer dans les semaines à venir», a-t-il dit.
Sant’Egidio est un acteur discret mais efficace dans les négociations de paix dans de nombreux pays depuis sa création il y a cinq décennies. Elle est capable « de parvenir à l’accord le plus difficile à atteindre », a souligné Jeffrey Feltman, sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’ONU.
La communauté de Sant’Egidio a notamment joué un rôle clé pour négocier un accord de paix au Mozambique. Elle est aussi impliquée dans des médiations au Soudan du Sud, en Libye, et en Casamance, dans le sud du Sénégal.