La requête des organisations de la société civiles en Afrique du Sud auprès de la Cour Constitutionnelle, pour demander qu’elle ordonne le vice-président du pays, Cyril Ramaphosa de créer une commission d’enquête sur une éventuelle corruption organisé à la tête de l’Etat, n’aura pas de suite. Le numéro 2 du président Zuma s’en en effet, opposé à cette démarche des OSC, au motif que la Constitution ne lui permettait pas d’exercer les pouvoirs présidentiels, en présence du chef de l’Etat.
L’affaire, dénommée « capture de l’Etat », se réfère à la corruption politique systémique dans laquelle les intérêts privés influencent de manière significative, les processus décisionnels de l’État. Et une fois encore, le nom du président Jacob Zuma apparait parmi les personnes impliquées.
Selon certaines critiques, les liens étroits entre le président Zuma et la riche famille indienne Gupta, ont exercé une « influence indue » sur le président lors de la nomination des ministres et de l’attribution de contrats lucratifs des entreprises appartenant à l’Etat. Des accusations rejetées par les intéressés.
L’ancienne Médiatrice de la République, Thuli Madonsela, avait appelé l’année dernière, à la création d’une commission d’enquête judiciaire chargée d’enquêter sur ces allégations de « capture de l’État ».
Le président Zuma déclarait à l’époque qu’il n’était pas opposé à la création de cette commission, mais son équipe juridique l’avait informé que la Médiatrice de la république n’avait aucun droit légal ou constitutionnel de lui dicter ce qu’il fallait faire.