Le président du Niger, Mahamadou Issoufou est revenu ce jeudi dans son discours, à l’occasion du 57ème anniversaire de l’indépendance de son pays, sur les défis démographiques auquel est confronté son pays, dont la population tend à s’accroitre dans les années à venir.
Selon le président Issoufou la population du Niger «doublerait en moins de 18 ans et pourrait atteindre plus de 40 millions en 2035 et environ 75 millions en 2050 », soulignant que « le bon sens nous commande de réfléchir dès à présent à ces horizons».
Dans un rapport publié la semaine dernière, le Fond Monétaire International (FMI) a évoqué la croissance démographique au Niger, précisant que ce pays «pourrait en tirer profit, si les bonnes politiques publiques sont mise en place».
Dans cette optique, le président nigérien annonce une stratégie fortement basée sur l’éducation, seule clé, selon lui, pour transformer la masse démographique en ressources.
«Si nous n’arrivons pas à éduquer, former, soigner notre jeunesse et à lui offrir des opportunités d’emploi, elle sera avec les personnes admises à faire valoir leur droit à la retraite, un élément du passif du bilan. Dans ce cas, la jeunesse de notre population sera un handicap, pire une menace à la cohésion sociale et à la prospérité», a prévenu le chef de l’Etat nigérien.
Cette politique, condensée dans le Programme de Renaissance (programme de campagne du président Issoufou) entend accorder une grande importance à «la scolarisation et la formation des jeunes filles, la fin des mariages et des naissances précoces, l’accès aux emplois et à la propriété pour les femmes ainsi qu’à travers la santé de la reproduction».