En République Démocratique du Congo (RDC), 33 manifestants anti-Kabila ont été remis en liberté par le parquet de Goma dans l’est du pays, a annoncé jeudi le ministère congolais de la Sécurité.
Au total, 49 personnes avaient été arrêtées samedi dernier en RDC, alors qu’elles manifestaient pacifiquement à l’appel d’un collectif d’ONG, dont Lucha, pour rappeler l’obligation légale faite à la commission chargée d’organiser des élections en RDC (CENI) de convoquer la présidentielle, 90 jours avant sa tenue effective.
D’après les avocats de la Lucha, Me Matthieu Mugisho, les 33 activistes ont été libérés par le parquet de grande instance de Goma, sans être inculpés, et sans verser aucune caution.
A la police et au parquet, les interrogatoires ont tourné essentiellement autour de la création d’une rébellion et l’incitation de la population à se soulever contre le pouvoir, a ajouté l’avocat. Déjà dimanche, 13 des activistes de la Lucha, interpellés à Kisangani dans la province de la Tshopo (nord-est), avaient été libérés.
La RDC traverse une crise politique à cause du maintien au pouvoir du président Kabila, dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter. Dans un accord conclu le 31 décembre 2016 par la majorité et l’opposition, sous la médiation des évêques catholiques, les élections devraient se tenir au plus tard « fin 2017 ».