Le président de l’Assemblée nationale en Ethiopie, Abadula Gemeda a annoncé ce dimanche à la presse à Addis-Abeba, avoir présenté sa démission, sans en révéler les motivations.
Abadula Gemeda s’est contenté de déclarer ne plus vouloir continuer à ce poste pour lequel il «n’a plus le goût», ajoutant qu’il en dira plus sur sa démission, quand celle-ci serait avalisée par l’Assemblée nationale.
Cette dernière devait se réunir d’ailleurs ce lundi et pourrait à cette occasion, entériner la démission d’Abadula et lui désigner un successeur.
Abadula Gemeda occupait le perchoir de la chambre basse du parlement éthiopien depuis 2010, après avoir été successivement ministre de la Défense et président de la région Oromia, la plus peuplée du pays.
M.Abadula a précisé qu’il continuera à siéger au parlement sous la casquette de député de l’Organisation démocratique du Peuple oromo (OPDO), dont il est l’un des membres fondateurs. Ce parti est l’un des quatre partis qui forment la toute-puissante coalition du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), au pouvoir depuis 1991 en Ethiopie.
La région Oromia a été le foyer d’importantes manifestations anti-gouvernementales en 2015 et 2016, qui se sont propagées à d’autres régions du pays, notamment celle d’Amhara (nord), et ont été brutalement réprimées par le régime.
En septembre, des affrontements meurtriers ont par ailleurs éclaté le long de la frontière entre l’Oromia et la région voisine Somali. Ces heurts ont fait, selon les autorités, plusieurs centaines de morts et contraint au moins 50.000 personnes à fuir leurs foyers.