Les Etats-Unis d’Amérique ont condamné hier lundi, l’élection de la République Démocratique du Congo (RDC) au Conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU), alors que le pays est actuellement classé parmi les mauvais élèves dans ce domaine.
Pour Washington, cette élection est « une preuve de plus du manque de crédibilité » du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU et de la nécessité de le réformer afin de le sauvegarder.
Au nom de son pays, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley a rappelé et condamné la répression politique en RDC, sa violence faite aux femmes et aux enfants, ses arrestations et détentions arbitraires, ses homicides et disparitions illégales. Autant d’«abus» qui rendent «inconcevable», le fait que ce pays soit élu pour travailler au sein de l’institution la plus importante pour les droits de l’Homme.
L’élection de la RDC au Conseil des droits de l’Homme « est une insulte » pour les nombreuses victimes des abus commis par le gouvernement congolais à travers le pays, a aussi dénoncé dans un communiqué, Louis Charbonneau, directeur à New York de l’ONG Human Rights Watch.
Le pays de Joseph Kabila est pointé du doigt depuis un moment déjà, pour de nombreuses exactions, impliquant des fois les forces armées du pays. Ces abus sont notamment nourris par la situation sociopolitique actuellement tendue dans le pays, où les élections, censées mettre fin à la crise cette année, pourraient n’avoir lieu qu’en 2019.