Le Maroc a procédé dans la nuit de ce 7 novembre au lancement d’un nouveau satellite de télédétection, depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane française.
Dénommé «Mohammed VI-A», le nouveau satellite marocain pèse plus d’une tonne et il a été mis avec succès en orbite dans la nuit de mardi – mercredi, à environ 700 kilomètres de la Terre.
Il servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification, ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a détaillé dans un communiqué, la Société européenne de lancement «Arianespace».
Le satellite «Mohammed VI-A» sera rejoint en 2018 par un deuxième satellite, et aura dès lors, vocation à fonctionner en binôme, pour former le système appelé «Pléiades», qui peut servir à diverses fonctions.
«Pléiades» est un projet conjoint «d’Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space» qui peut fournir environ 1.000 photos par jour aux équipes du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS) et du Centre royal d’études et de recherches spatiales (CRERS) marocains, via une antenne qui sera installée non loin de Rabat, la capitale politique du Maroc.
Grâce à ces nouveaux satellites construits en France à la suite d’un contrat conclu en 2013 entre Rabat et Paris, d’une valeur de 500 millions d’euros, le Maroc pourra mieux observer son territoire, notamment ses frontières, et lutter plus efficacement contre l’immigration clandestine et la contrebande. Cette technologie lui permettra aussi de suivre l’évolution de l’environnement, de l’agriculture, de la désertification ainsi que les activités cartographiques et cadastrales, ou celle liées à l’aménagement du territoire à la prévention, à la gestion des catastrophes naturelles et à la surveillance des frontières et du littoral.