Des Togolaises ont manifesté samedi dernier dans la capitale, Lomé, pour contester, le pouvoir de Faure Gnassingbé, secoué depuis août 2017 par une contestation populaire qui réclame des réformes prévues par un Accord politique de 2006.
Toutes de noir vêtues, des milliers de Togolaises, avec à leurs côtés, de nombreux hommes et des responsables de la coalition de 14 partis de l’opposition, ont marché durant plusieurs heures dans la capitale togolaise, scandant des slogans hostiles au régime Gnassingbé. Dans le calme, les manifestants ont convergé vers le «Collège du Plateau» pour un meeting animé par la Coalition de l’opposition.
Depuis six mois déjà, une coalition de 14 partis politiques organise des marches quasi hebdomadaires qui rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de manifestants dans plusieurs villes du pays, pour protester contre l’accaparement du pouvoir par une seule famille depuis plus de 50 ans, et exiger le retour à la constitution de 1992.
Cette constitution a été «tripatouillée» à plusieurs reprises par le régime Gnassingbé, dont le père Eyadèma, qui a dirigé le pays durant 38 ans, avant de passer la main à son fils Faure en 2005, avec l’aide de l’armée. Pour trouver une solution à la crise, le gouvernement togolais a annoncé un dialogue, dont les contours peinent à se préciser.