Le Parlement européen a décidé ce 7 février, de classer la Tunisie sur la liste des pays défaillants en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, quelques jours seulement après l’avoir retiré de la liste noire des paradis fiscaux.
Selon le communiqué aillant sanctionné les travaux du parlement de l’UE, plusieurs eurodéputés étaient pourtant contre cette motion à l’encontre de la Tunisie, du Sri Lanka et de Trinité-et-Tobago. Mais malgré leurs efforts, les eurodéputés n’ont pas pu obtenir la majorité absolue nécessaire de 376 voix, pour rejeter l’inscription de ces pays sur la liste noire. La motion a été donc adoptée par 357 pour, 283 contre, et 26 abstentions.
Un vote qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour la Tunisie et son économie, selon son ancien ministre de l’Economie, Hakim ben Hammouda, pour qui il est « inadmissible » de passer d’une liste noire à une autre.
Pour lui, ce classement, « plus grave que le premier », aura pour conséquence d’entacher très sérieusement la réputation de la Tunisie, qui s’apprête à une sortie à l’international. Les investisseurs étrangers seront confrontés à des problèmes de transfert d’argent et les entreprises tunisiennes auront des difficultés à acheter des produits et à monter des opérations financières et bancaires avec l’étranger, explique l’ancien ministre.