Le gouvernement éthiopien a décrété en fin de semaine, un nouvel état d’urgence pour une période de six mois, au lendemain de la démission surprise du Premier ministre, Hailemariam Desalegn.
Selon le communiqué du gouvernement, la décision a été prise l’or d’une réunion du conseil des ministres, et devrait permettre au pays de «protéger le système constitutionnel».
Cette nouvelle mesure d’urgence, intervient 24 heures après la démission surprise du Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, qui doit toutefois rester en place jusqu’à la désignation de son successeur, à une date pour le moment inconnue.
L’Ethiopie a déjà eu à faire recours à cette mesure d’exception, en octobre 2016, pour parvenir à mettre fin à d’importantes manifestations antigouvernementales. La répression de ces manifestations avait fait au moins 940 morts, selon la Commission éthiopienne des droits de l’Homme.
Ces mouvements étaient, avant tout, l’expression d’une frustration des Oromo (sud et ouest) et des Amhara (nord), les deux principales ethnies du pays, face à ce qu’ils perçoivent comme une surreprésentation de la minorité des Tigréens dans les instances politiques 1991.
Ces ethnies dénoncent également une limitation des libertés individuelles et un déséquilibre dans le partage des richesses du pays.