L’Organisation des Nations Unies (ONU) vient d’annoncer le rappel de 46 Casques bleus de nationalité ghanéenne engagés au Soudan du sud, pour des actes présumés d’abus sexuel.
Cette décision a été prise après une enquête préliminaire qui a montré que certains membres de l’unité de Casques bleus déployée dans le nord-ouest du pays, étaient impliqués dans des activités sexuelles avec des femmes vivant sur des sites de protection de civils gérés par l’ONU, a précisé le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric.
Certains des casques bleus impliqués sont accusés «d’avoir monnayé des rapports sexuels», a-t-il précisé, rappelant que la «tolérance zéro» prônée par le secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, s’appliquerait à sa mission au Sud Soudan (Minuss), «sans aucune excuse ni autre approche».
Les 46 policiers ghanéens concernés ont été rapatriés à Juba, la capitale sud-soudanaise, où ils ont été mis à l’isolement. Selon les règles de l’ONU, il revient au pays d’origine d’un Casque bleu soupçonné de mauvais comportement, de le juger, après une enquête menée conjointement avec les Nations unies.
Deux ans et demi après son indépendance, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013, dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts, quatre millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire catastrophique.
Pour aider à réinstaurer la paix dans ce pays, l’ONU y a déployé 7.000 militaires et 900 policiers, qui doivent notamment protéger quelques 200.000 personnes vivant dans des camps de déplacés.