Isabel dos Santos, la fille de l’ex-président angolais José Eduardo, a démenti hier lundi dans un communiqué de presse, les accusations de malversations financières portées contre elle, lorsqu’elle dirigeait la compagnie pétrolière publique du pays, la Sonangol.
Le 28 février dernier, le nouveau PDG de la Sonangol, Carlos Saturnino a dénoncé la mauvaise gestion de sa prédécesseur, et pointé du doigt des opérations qu’il juge «douteuse».
Il s’agit notamment d’un transfert d’une valeur de 38 millions de dollars, effectué vers une entreprise basée à Dubaï, avait révélé M. Saturnino. L’opération aurait été ordonnée par le directeur financier de la Sonangol, « bien qu’il n’était plus en fonction ».
Deux jours plus tard, la justice angolaise a annoncé l’ouverture d’une enquête sur de possibles détournements de fonds à la Sonangol, lorsque la société était dirigée par Isabel dos Santos.
Dans son communiqué de ce lundi, l’intéressée s’est dite «outrée » et « indignée » par ces « accusations infondées », affirmant que l’actuel PDG de la société, Carlos Saturnino tente délibérément d’induire en erreur l’opinion publique, en lui faisant croire qu’il y a eu irrégularité.
Elle a également dénoncé une croisade, selon elle encouragée par les partis de l’opposition, dans le but de « salir » son nom, et « une grave campagne politique » visant le précédent gouvernement de son père.
La femme la plus riche d’Afrique s’est dite prête à collaborer pleinement avec la justice, afin que toute la lumière soit faite dans cette affaire, ajoutant qu’elle allait engager des poursuites judiciaires à l’encontre de M. Saturnino, pour «diffamation».