La controversée ancienne première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe fait l’objet d’une enquête dans le cadre d’un trafic d’ivoire, a confirmé ce dimanche, la porte-parole de la police zimbabwéenne, Charity Charamba.
La femme de l’ex-président Robert Mugabe est soupçonnée d’avoir empoché des millions de dollars en exportant illégalement de l’ivoire de contrebande.
La presse locale avait déjà fait écho de l’affaire ce week-end, affirmant que les services de protection de la nature et de la faune au Zimbabwe avaient établi que Mme Mugabe a fait sortir de grandes quantités d’ivoire vers la Chine, les Emirats arabes unis et les Etats-Unis.
Selon un rapport de ce service cité par la presse et qui a été transmis à la police, Dame Mugabe aurait couvert son trafic en ordonnant à l’administration de son pays, d’émettre des « vrais-faux » permis d’exportation de défenses d’éléphants pour des « cadeaux » à des dirigeants étrangers. «Une fois hors du pays, ces ‘’cadeaux’’ étaient intégrés à d’autres chargements et livrés au marché noir», a révélé ce dimanche, le journal gouvernemental «Sunday Mail».
Des présumés complices de Mme Mugabe ont été arrêtés, suite à un «piège» que leur a tendu la police et des lanceurs d’alerte, par qui Harare a été informée du trafic illégal, a confié Christopher Mutsvangwa, un haut responsable de l’actuelle présidence du pays, cité par le journal «Sunday Mail».
L’ex-première dame, qui devrait être entendue dans les prochains jours dans cette affaire, faisait déjà l’objet d’une enquête pour corruption, qui vise à éclaircir les conditions d’obtention de son doctorat en 2014. Le vice-chancelier de l’université du Zimbabwe a été arrêté le mois dernier dans le cadre de ce dossier.