Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari est appelé à s’expliquer devant son parlement, sur les violences communautaires croissantes dans les Etats fédérés du centre du pays.
Les membres de la chambre des représentants du Parlement ont voté en milieu de semaine, en faveur de cette convocation, ainsi que pour le remplacement des chefs de service et conseillers en sécurité de l’armée, a annoncé le président de la chambre, Yakubu Dogara.
Le président Buhari qui est aussi le commandant en chef des forces armées, doit notamment répondre aux questions pertinentes sur ce que l’exécutif fait pour mettre un terme à la série de meurtres dans différents Etats de la Fédération du Nigeria, a précisé M. Dogara dans un tweet.
La plupart des violences du centre du pays se sont produites dans l’Etat de Benue où quelque 385 personnes ont été tuées depuis janvier, selon l’organisation américaine «Armed Conflict Location and Event Data Project», spécialisée dans les conflits armés.
La «ceinture centrale» du Nigeria, point de rencontre entre un nord majoritairement musulman et un sud globalement chrétien, est secouée depuis des décennies par des affrontements entre agriculteurs dits «autochtones» essentiellement de confession chrétienne et éleveurs peuls nomades, majoritairement musulmans.
Mardi, deux prêtres et 16 fidèles ont été froidement abattus par une trentaine d’assaillants, en pleine cérémonie de funérailles dans un village de l’Etat de Benue, selon la police.
En représailles contre cette attaque, des jeunes s’en sont pris aux musulmans Haousa de la localité, tuant au moins 11 d’entre eux. Des mosquées ont été également saccagées.